La fête bat son plein au ministère de la magie. La fête nationale est un vrai succès pour notre cher Allister, tout le monde danse au rythme ensorcellant de la musique. La foule afflue, on se bouscule pour voir les nouveautés, notamment ce squelette de dragon, ou encore ces quelques parchemins dont l’écriture est incompréhensible pour tout sorcier ordinaire. Les gens s'approchent du buffet quand ils ne profitent pas de l'obscurité de la nuit pour des moments plus intimes sur le balcon.
Un homme fend la foule. On ne se souvient pas de son visage, il n’a rien d’atypique, peut-être même que vous ne l’avez pas remarqué. Lui semble être fasciné par un parchemin en particulier, cela fait plus de quarante minutes qu’il observe une vitrine, en fait le tour.
Sa voix s’élève doucement. C’est un murmure, puis les paroles deviennent un chant. Une langue que les sorciers ont perdu. Trop ancienne. Porteuse de secrets. Le parchemin s’agite dans sa cage de verre, se fracasse, cherche à s’enfuir et soudain, c’est une fumée épaisse qui rayonne dans tout le ministère, dévorant chaque recoin. Puis le sol se met à trembler. Les premiers cris de panique se font entendre - les gens courent, cherchent à s’enfuir mais il n’y a plus aucune issue.
Une voix résonne dans la tête de chaque visiteur, celle de l’homme, puis c’est un cri qui vous vrille les tympans. Tous tombent à terre, les mains plaquées sur les oreilles dans l’espoir vain d’échapper à cet écho qui se répand.
L’obscurité à présent, puis c’est une faible lumière qui gagne le ministère.
L’Enfer se dessine devant vous. La panique gagne chaque sorcier et sorcière. La voix résonne toujours dans vos oreilles, un cri qui ne disparaît pas. Il est inutile de vouloir franchir les portes du ministère, celles-ci ont disparu, emportant toute issue de secours. Transplaner ? N’essayez pas de vous enfuir, ceci pourrait vous coûter quelques plaies supplémentaires. Des cris de panique s’élèvent à travers les voix de ceux qui tentent de calmer la foule. Des Aurors sont présents, mais leur nombre n’est pas suffisant pour apaiser la peur de chacun. Eux aussi sont perdus face à une situation qu’ils n’ont jamais appréhendée. Et que dire de ces gens qui se cachent dans la foule. Chacun observe son voisin, se méfie. Est-ce vous le responsable ? Non, plutôt toi ?
Vos baguettes ne sont plus les bienvenues. Il est inutile de s’acharner à prononcer les formules, la magie semble avoir disparu du ministère, comme aspirée. Les regards se tournent vers la pièce manquante, ce parchemin responsable de tous les maux.
« Trouvons un moyen de sortir d’ici » répètent inlassablement les invités mais la peur est toujours là. Soudain la cause de leur tourment se lève au balcon supérieur de l'atrium. Clint Razhak surplombe l'assemblée de son immense stature. Il guette le moindre geste, la moindre respiration, le moindre faux pas. Des gens encapuchonnés font leur entrée parmi la foule. Ils sont là depuis le début cachés dans l'ombre de vos pas.
« Il est temps, mes frères, de révéler notre existence au monde, temps de montrer notre supériorité aux faibles. Prôner la pureté du sang et la faire valoir ! Vous aviez peur de messire Voldemort ? Il n'était qu'un amuse-gueule comparé à l'enfer qui vous attend ! Les héritiers de Salazar sont parmi vous, des êtres supérieurs triés sur le volet pour agrémenter la peur qui nous alimentera ! Elle nous rendra plus forts, plus puissants au rythme des cadavres qui tomberont à vos pieds ! ... Oh ai-je dit cadavre ? Nous voilà au clou du spectacle ! » Un claquement de doigt lui suffit pour que ses sbires se saisissent de premier ministre ainsi que de David Cromley, l'auteur de l'article sur l'Aeternam Irae. Un silence de mort pèse sur l'assemblée, l'on entend seulement le rire un peu fou de Clint résonner.
« Que tous ceux qui oseront nous défier soient punis ! Que le désir de rendre ce monde plus pur envers notre maître soit exaucé, alors fuyez devant l'Aeternam Irae et la puissance des 7 péchés ! » Une femme s'avance, belle, tout le monde la regarde avec envie les gens ne savent plus où donner de la tête en sa présence, elle dégage une aura malsaine. Dans son regard brille le feu ardent de la Luxure, le premier péché est éveillée, l'Aeternam Irae devient plus forte, plus maléfique, il est difficile de ne plus choisir de camps maintenant. Elle s'approche des deux hommes à genoux et dans un rire venant des profondeur de l'enfer tranche la gorge du journaliste et du premier ministre. Un écran de fumée, vous avez la sensation d'étouffer, les cris dans votre tête sont remplacés par deux mots
"Aeternam Irae". Puis plus rien.
Le lendemain l'incident fait la une des journaux, plus personne n'est en sécurité à présent. Un nouveau ministre est élu d'urgence, le monde sombre dans la démence.
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