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 Pensine... [-18 ans s'abstenir]

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Antoine Qvist
Antoine Qvist

Teacher & co ϟ Docendo discimus

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MessageSujet: Pensine... [-18 ans s'abstenir]   Pensine... [-18 ans s'abstenir] EmptyJeu 21 Jan - 12:58



L'amulette du Dragon et le Sortilège Aztèque


La poussière.  L’austérité d’une vieille bibliothèque, celle du Parlement Roumain des Sorciers. La Roumanie, un pays tellement différent de la France, mais pourtant aux antiques secrets sorciers, une magie sacrificielle, une magie sombre, où le sang tien un rôle central. Un milieu où même un sorcier aguerri comme Antoine restait méfiant autour des vieilles rues aux lourdes pierres taillés, surtout dans le Quartier des Dragons, nommé ainsi depuis l’attaque au XIVème siècle du village sorcier par une fratrie de Cornelongue qui s’était échappé du cirque ambulant. Ah la fabuleuse époque des cirques de feu, quand les sorciers du grand froid domptait avec violence et perfidie ces sages créatures que sont les dragons pour en faire des bêtes de foire, avec un collier de fer enchanté autour du coup,  et aux pattes enchaînées fermement. La création du grand frisson, voilà ce que recherchaient les sorciers d’antan. L’efficacité, sans fioritures, sans illusions, juste de la force magique brute, cruelle et presque cicatricielle. Les pierres de ce quartier étaient encore marquées par la morsure brûlante du feu des dragons, et ce quartier était resté celui des experts dragonniers, même si certaines échoppes cachaient des secrets bien moins avouables. C’est dans un de ces pubs glauques, où le bois du bar est recouvert d’une couche de saleté et de gras plus épaisse que certains tapis, que le Français a entendu parlé d’un sorcier disposant d’un antique objet, datant justement de ce Moyen-Âge flamboyant. Une amulette qui, selon les rumeurs de ce petit village sorcier au fin fond de la Roumanie, conférait des capacités particulières à son détenteur. Les détails n’étaient pas des plus précis, surtout pour un expert en antiquités sorcières comme Antoine. Mais cela avait suffi à susciter la curiosité du sorcier.

C’est cette curiosité, si caractéristique dans son esprit, qui avait amené Antoine à entrer par effraction dans la vieille bicoque du supposé détenteur de l’amulette, en pleine nuit, seulement éclairé par le clair de lune. Pour être le plus discret possible, il s’était auto-appliqué un sortilège de Désillusion, fondant son corps avec le décor dans lequel il se déplaçait. Sofa en cuir vieilli et craquelé de couleur pourpre, tapis élimé à motifs orientaux, candélabres en argent vieillis, à la cire dégoulinante et depuis longtemps refroidi de bougie de cire d’abeille, à l’odeur caractéristique qui s’en dégageait… Le salon n’avait rien donné, et pour plus de rapidité, Antoine s’était ensuite directement dirigé dans la chambre du propriétaire, camouflant le bruit de ses pas par un autre sortilège. Même un fantôme n’aurait pu être plus discret que lui, tout le monde connait les pénibles odeurs que dégagent certains fantômes. C’était sans compter sur le hurlement strident et suraigu du scrutoscope en onyx qui se tenait sur la table de chevet du vieux sorcier emmitouflé dans ses draps et édredon en velours troué. Antoine, qui avait voulu mener cette enquête dans la plus grande discrétion, réduisit au silence la toupie infernale dans une gerbe d’étincelles aux reflets carmins et ne dut qu’à son agilité de garder sa tête à son emplacement. Le vieil homme était plus habile qu’il ne le pensait. Pourtant son allure ne le laissait pas présagé : un crâne à moitié chauve, uniquement entouré d’un nuage de cheveux blancs bouclé aux favoris prééminents, se terminant par un barbe fournis mais tout aussi bouclés, on aurait pu croire à un Père Noël local. Mais le reste de son visage l’éloignait de ce rapprochement physique. Une fine cicatrice s’étendait sur quelques centimètres au niveau de la tempe droite, un œil blanc car atteint par une cataracte de stade avancé et surtout une bouche aux lèvres retroussées par la colère d’être réveillé ainsi. Le reste de sa tenue restait sur ce même degré d’élégance, une vieille robe de chambre d’un blanc suspect, et une paire de souliers richelieu à pompon défraichi vert sombre. D’ailleurs, l’un des deux souliers était orphelin de pompon. Un tableau qui pourrait prêter à sourire si Antoine n’avait pas dû esquiver le sort d’entrave que le petit homme lui avait lancé. A peine accroupi, notre Français avait rétorqué par un sortilège de magie noire qu’il avait appris dans le Demonis Horribilis, un ouvrage très rare dont seul le Vatican possédait une copie. Antoine avait pu y avoir accès de par ses excellentes relations avec le Ministère de la Magie italien. L’ouvrage était rarement demandé, et il était toujours protégé par un Auror, on ne pouvait consulter le grimoire seul. Le livre était composé selon la légende d’une couverture en cuir de chair humaine et son encre serait du sang de vierge. L’aura en était tellement malsaine que même Antoine avait eu du mal à l’étudier. Mais il avait réussi à en apprendre quelques sortilèges dont celui qu’il utilisait aujourd’hui contre ce Roumain : un sortilège susnommé le Fouet de Lilith. Sous l’effet de ce sortilège, la baguette du sorcier se change en long fouet noir, organique, cinglant, brûlant et venimeux laissant sur le corps de la victime de terribles cicatrices gangrénant la chair sur le coup. Si la victime survit à l’attaque, elle finit par mourir en quelques semaines, les plaies devenant purulentes et l’organisme entier souffrant le martyr. L’emploi de ce sortilège sur le sorcier permit à Antoine de désarmer son adversaire.

Ainsi désarmé, le vieil homme, agenouillé, tenait son bras droit d’une main, là où le fouet l’avait frappé. Antoine pointa une fois de plus sa baguette revenue à son état normal vers le sorcier aux cheveux blancs pour en savoir plus sur cette amulette.

- J’ignore qui vous êtes, et à vrai dire cette information m’importe peu, tout ce que je veux savoir concerne votre amulette. Tout Smonësk en parle, il doit bien y avoir une raison. Et un conseil,  ne luttez pas, ça n’en sera que plus douloureux.


- Jamais. Vous ne l’aurez jamais.


- Soit.


Antoine fit se relever le vieil homme et le maintint en l’air, les pieds à quelques dizaines de centimètres du parquet aux planches désordonnées. Un mouvement du poignet. Une formule gutturale aux sonorités slaves. Une fumée noire qui s’insinua dans le nez et la bouche ouverte du sorcier roumain. Et les cris. Les cris de douleur d’un homme aux abois, dont l’esprit et les organes se trouvaient soumis à la plus extrême des violences. Pas une seule goutte de sang. Juste des cris. Un visage émacié. Une mâchoire soumise à une tension vive, prête à se décrocher sous la douleur. La sueur, sale, criante de souffrance. Des yeux, signe de folie. Et pour finir un râle. Léger, comme un doux murmure chantant pour l’esprit pervers du Français. Une supplication, une prière douloureuse, celle de tout cesser, l’abandon de l’esprit face à la force de la magie. Le Marteau avait encore frappé.

- Vous savez ce que je veux. J’attends.


- Ma redingote… sur la chaise … dans la poche droite…


Antoine se dirigea selon les indications de sa victime. Et il trouva le fameux médaillon. Une simple amulette en vérité, un cristal d’ambre, enserré dans un cadre d’argent massif, avec son cœur une dent de dragon. L’amulette brillait d’une douce lueur mordorée.

- Le médaillon donne une vigueur particulière et permet la télépathie avec les dragons…


- Tiens donc… Moins intéressant que je ne le pensais mais soit. Je vous remercie de votre aimable accueil. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps.


Antoine fit évacuer les fumées noires du corps du Roumain. Il plaça l’amulette à l’intérieur de sa veste en soie noire.  Bien entendu, le Français ne pouvait pas laisser de témoin… Il releva une dernière fois la baguette, la pointant un peu plus bas que la tête de son adversaire. Les mots qui sortirent de sa bouche étaient plus hachés, sa langue claquant à plusieurs reprises contre ce palais. Sa baguette ne dégagea pourtant ni lumière, ni éclair ou quelque artifice que ce soit. La langue utilisée ? L’Aztèque. Il en avait retrouvé des traces après une visite sur un ancien site aztèque, près d’une de leurs fameuses pyramides à étage. Les sorciers aztèques étaient alors richement vêtus, des anneaux d’or transperçaient leurs oreilles, et même s’ils foulaient le sol de pierre de leurs pieds nu, leur tête était ceinte d’une coiffe de plumes des plus extravagantes, de toutes les tailles et de toutes les couleurs.  Ces sorciers occupaient souvent la fonction de prêtres dans la mythologie aztèque et leur dieu principal n’était autre que le Dieu tribal de la Guerre et du Soleil, Huitzilopochtli. Ce colibri de gauche représentait la puissance du soleil, sa puissance régénératrice et sa force physique. D’où l’invention de leur sortilège sacrificiel qu’Antoine était exactement en train d’utiliser…

Si sa baguette n’avait dégagé aucun effet extraordinaire, il fallait néanmoins s’attarder avec attention sur la victime en question. Celle-ci, à nouveau à genoux, semblait hoqueter, de surprise et de douleur. Elle semblait ne pas comprendre ce qui lui arrivait. Son corps tout entier semblait sur le point de se rompre. Ses yeux étaient révulsés, sa tête penchant dangereusement en arrière, comme si le corps du sorcier était possédé. Son cou était tout particulier à observer, sa jugulaire pulsant de manière effrénée, contrastant avec la rigidité du muscle sterno-cléido-mastoïdien. La poitrine même du vieillard était secouée de spasmes violents. Son cœur semblait se heurter douloureusement à la cage thoracique. Si violemment d’ailleurs, que l’on pouvait le voir à l’œil nu. Un craquement sinistre se fit entendre au bout de quelques secondes. La robe de chambre, qui avait déjà perdu son blanc d’antan, s’ornait désormais d’une tâche purpurine là où le cœur battait follement. La tâche, d’abord insignifiante, s’étendait de plus en plus. L’organe battait toujours aussi violemment. Et soudain, la peau elle-même se déchira, en même temps que la chemise de nuit de l’homme. Et l’organe vital qu’est le cœur, cet organe essentiel à la vie, quitta son antre éternel pour continuer de battre à l’air libre. Le cœur de l’homme lui avait été arraché et c’est une plaie béante qui maintenant s’étendait dans la poitrine du Roumain. Son corps s’écroula, la peau diaphane, les yeux révulsés, les cheveux en pagaille, la vie l’ayant quitté. Son cœur battait toujours, vivement, comme animé d’une vie propre. Il battait si fort que sa simple vue provoquait le plus profond malaise. Une lumière chaude l’enveloppa et l’organe de vie disparut dans un flamboiement de flammes solaires…

Une fois le spectacle finie, Antoine tourna les talons et repartit vers la porte, disparaissant par transplanage en passant la porte. Avec l’amulette du Dragon sur lui.


AVENGEDINCHAINS

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Antoine Qvist
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MessageSujet: Re: Pensine... [-18 ans s'abstenir]   Pensine... [-18 ans s'abstenir] EmptyJeu 21 Jan - 13:07

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Ellie E. Preston
Ellie E. Preston

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MessageSujet: Re: Pensine... [-18 ans s'abstenir]   Pensine... [-18 ans s'abstenir] EmptyLun 29 Fév - 20:43

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MessageSujet: Re: Pensine... [-18 ans s'abstenir]   Pensine... [-18 ans s'abstenir] Empty

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Pensine... [-18 ans s'abstenir]
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